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O S S I E R S . D E . L A . M A G I E . D U . M O N D E . : . N.7

C
R O I X . W A S Q U E H A L . V I L L E N E U V E - D ' A S C Q .
M O N S - E N - B A R O E U L . M A R C Q - E N - B A R O E U L .
L A . M A D E L E I N E / F I V E S . L I L L E .
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RÈGLE DU JEU :
[[ Avec mon
ami Anthelme, nous avions décidé de relier ma maison à
Lille par le chemin le plus court possible. Nous prîmes la carte
d'Anthelme et nous imaginions le chemin, cependant pour nous amuser
un peu plus, nous y pointions deux lieux à proximité du
chemin, par lesquels nous devions absolument passer, deux espèces
de check points pour combler mon envie intarissable de pylônes
; Le premier de ces lieux est le transformateur le plus proche de chez
moi ; Avenue Jean Paul Sartre à Wasquehal. Le second est un transformateur
plus imposant, Rue Émile Zola dans le quartier du Haut Vinage
à Wasquehal également. Anthelme et Moi avions chacun nos
appareils photos numériques.
Nous nous retrouvions vers quinze heure le vendredi 30 Octobre 2009
dans ma rue. A partir de là nous nous lancions dans une randonnée
dans la métropole qui délaissant les grands axes ne ressemblait
à aucune de mes ballades précédentes. Ces lieux,
que je connaissais, réunis dans un seul parcours me donnait une
nouvelle impression de l'endroit où je vivais. Je vis quelque
chose d'étranger à ce qui m'était d'ordinaire familier,
de nouvelles couleurs, de nouvelles sensations, de nouveaux voyages.
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Traversant
le premier Check Point
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J'aurai voulu
vous faire un texte sur cette ballade, vous écrire quelque chose
d'un peu narratif avec un peu de théories sur les zones urbaines
discontinues. J'aurai voulu faire une aventure un peu rigolote. Il a
fallu tout d'abord trouver un titre qui soit exact. j'avais pensé
à "Errances Métropolitaines", le mot métropolitaines
me plaisait, car il était juste. La métropole Lilloise
est le seul ensemble de ville que je connais présentant cette
particularité : Il y a trois pôles (Lille-Roubaix-Tourcoing)
ces villes sont assez éloignées pour délaisser
des quartiers entiers. Trois villes de cette envergure impliquent aussi
un réseau autoroutier, ferroviaire, électrique, fluvial
et de transport en commun assez vaste. De tels réseaux laissent
des traces importantes dans le paysage, et c'est une jubilation pour
l'artiste romantique lorsqu'il voit une autoroute, un canal, des pylônes
et une voie ferroviaire se croiser à un seul endroit. Il peut
contempler les artères du pays se dérouler à l'infini
sous ses yeux. Il a l'occasion magique de sentir battre le cur
de la modernité, il y voit sa puissance et sa capacité
de (son auto-)destruction. Il vibre avec les moteurs, il sent la vitesse
et la surcharge d'acier qu'il porte sur le dos. L'artiste romantique
peut, devant un tel paysage, se sentir léger. Ce qu'il traîne
derrière lui, il l'oublie à ce moment là, il est
dans un autre monde. S'il voit un train de marchandise passer, il sait
qu'il n'est pas "dans le coup", c'est alors qu'il peut prétendre
à autre chose.
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L'avantage de la métropole c'est qu'il y existe des zones intermédiaires.
Il n'y a pas un seul centre-ville, il y en a plusieurs, par conséquent,
il n'y a pas de banlieue "directe" entre les centres-villes
historiques, il y a des "zones de passage". On peut retrouver
ce genre de zones dans les grands bassins industriels de l'Europe, (
l'Europe a une forte densité, contrairement à l'Amérique,
et son ancienneté urbaine fait que les villes d'aujourd'hui restent
construites autour des centres-villes historiques.) On peut surtout
en trouver en Allemagne dans la Ruhr. Le mot Banlieue en Allemand se
dit "Vorstadt" qui signifie littéralement "avant
la ville". Il y a un renversement du point de vue. On ne part pas
du centre vers l'extérieur, mais on vient de l'extérieur
vers le centre. La banlieue n'y est pas un endroit reculé, mais
une zone transitoire entre la campagne et la ville. La banlieue annonce
la ville, elle n'annonce pas le chaos derrière elle. La banlieue
avec le point de vue Allemand donne sur la modernité. Avec le
point de vue Français, la banlieue donne sur le vide, la France
"du vide".
Il me vient
en tête une phrase, je ne me souviens ni de l'auteur, ni de la
formulation exacte : "C'est là où l'on croit que
la ville s'achève qu'elle offre ses mutations, ses nouvelles
réalités à venir" (sous entendu à
venir dans le reste du domaine urbain). La métropole étant
composée de "mini-banlieues", nous avons pu trouver
tous les types de banlieues : Banlieues Riches, - Pavillons/Golfs/Lotissements,
Banlieues Industrielles - Zones Artisanales/Commerciales/Industrielles,
et puis Banlieues Pauvres - Cités HLM/Aires pour Gens du Voyage/Pavillons
très Modestes
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