Histoire de l'homme : suite.



Alors on est né, on ne nous a rien demandé, d'ailleurs c'est un peu la mode en ce moment... l'égoïsme. Et je découvre une chose, un jour, en rentrant chez moi bourré, mes parents. Mes parents, mes géniteurs, qui sont ces gens ? Oui oui, nous avons les liens (presque) indiscutables de parenté. Mais ces deux gens ; cette femme et cet homme sont mes parents. Ce sont eux qui m'ont fabriqué, je suis sorti du ventre de cette femme. Alors la femme tient le gosse dans ses bras, cette nouvelle poupée vivante, un peu comme un objet qui ne connaît pas encore l'importance du "Moi". Il faut, dit-on, sauvegarder les liens sacro-saint de la famille, le gosse se rendra vite compte de son pouvoir sur ses parents quand il est petit. Vous savez, j'ai pas de chien, mais si j'en avais un, et bien je serai le dieu de mon chien, non pas parce que je suis quelqu'un d'un peu tyrannique, mais parce que je serai son seul repère. Ainsi quand Mitterand meurt son chien chiale après lui, et se laisse complétement dépérrir, finissant le plus souvent en barbekue à la garden partie de Élysée. Comme tout les gosses lorsqu'ils ont environ quatre ans, ils deviennent de sales mioches, de sales petits capricieux, jouant au chantage avec leurs parents et surtout leurs nerfs. Le gosse est la progéniture du couple et il peut se permettre d'abuser de son statut de nouveau missionnaire de la transmission familiale. Voici, le premier cri du MOI, dicté par l'inconscient, puisqu'il est une conséquence directe de l'attitude des parents envers ce petit être.

Bon, moi je suis né, et j'ai du accepter la vie, donc je dois aussi par ailleurs en accepter la mort. Mais la raison qui fait que je suis ici s'en ramène à sa cause. PLLLaaaffeeeuhhh, on est projeté dans la vie, j'aurai très bien pu ne pas naître et faire parti de mes camarades spermatozoïdes morts au combat, et c'est ce que j'aurai voulu. Je n'existerai pas ! Je ne serai pas ! et cela n'aurait posé aucun problème ni pour les autres puisque je n'aurai même pas eu de conscience et eux ne m'aurait pas connu. Mais avant tout ce qui est le plus gênant, c'est le caractère de filiation. D'ailleurs ce problème sera bientôt résolu, et aujourd'hui nous avons déjà beaucoup progressé dans ce terrain là. En effet nous mettons des préservatifs et utilisons autres moyens de contraception. Cette technique est aujourd'hui devenue courante. Nous disparaîtrons, nous les hommes, naturellement, simplement en ne se reproduisant, d'abord moins, puis plus du tout. Nous supprimerons complètement le lien de parenté, ce qui nous empêchait précisément de faire ce que bon nous semble.

A quoi ça sert de vivre et de faire plein de choses puisqu'à la fin on mourra et on perdra tout ? C'est sans doute le malaise de notre vie, nous sommes plus rien. On peut toujours crever ça changera rien, entre souffrance d'une vie désenchanté et la mort. Et si nous trouvons l'amitié et l'amour, ils ne feront que passer. On devrait tous se suicider, mais c'est trop tard nous sommes nés, et puis j'ai 17 ans, il faut faire quelque chose pour ces gens (pas mes descendants) qui seront après moi. Si vous savez comment votre vie est absurde, elle n'a que de valeurs chez les vivants systématiques, c'est juste de la connerie. Il n'y a rien, ne cherchez pas.

ET PUIS ...

L'homme a perdu la foi en lui-même, et c'est normal, puisqu'il devait ne pas avoir la foi, La seule solution est de se tuer. En ce moment même la condition métaphysique évolue. L'ancien régime du matérialisme tombe, La libéralisation sexuelle explose les individus, la société de consommation de masse entraîne l'égoïsme... Les générations qui suivent celle de Mai 68, n'a que d'autre choix de se supprimer, par un phénomène de "creux de la vague" car c'est une génération, Privée de repères, elle rebute le passé passé, et est incapable de créer un nouveau monde, cette ou ces générations connaîtrons la terrible déchéance de l'occident. Le pays connaîtra un profond ralentissement économique allant vers un appauvrissement généralisé du continent. La préparation de demain, se passe dans nos laboratoires scientifiques cherchant une alternative à la reproduction, et une amélioration profonde de l'agriculture. Le taux de natalité diminuera, car, cette génération n'aimant pas la vie, voulant un monde nouveau, sera à la base de l'extinction de la procréation biologique des hommes. Les humains qui suivront le règne du matérialisme n'auront plus aucun lien avec leurs parents, supprimant d'un seul coup, la plupart des relations humaines, surtout maternelles et paternelles, donnant ainsi la possibilité de rompre le traditionalisme naturel à partir duquel nous avons perdu la liberté; il y a longtemps. Ces nouveaux humains auront alors de nouveaux horizons, un nouveau monde à bâtir tout en tenant compte de la non reconstruction des systèmes, seul un problème persiste, l'approvisionnement en nourriture. Le sexe sera uniquement un outil de plaisir et notre civilisation disparaîtra.

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