Mercredi 11 avril :

Le dernier homme.

Assis dans le caniveau, dans ce désert urbain
Avec pour seules amies d'aspect humain
Quelques gargouilles et autres statues
Je marchais loin des avenues abattues
Sur les restes des civilisations du béton
Je dansais sans fin sur le goudron
Je ne connais que sur cette planète
Le chant de l'asphalte du roc et du poète

Le reste n'est que silence.
Je reste de marbre et je pense
Aux cailloux derrière la pollution végétale,
Aujourd'hui anéantie par l'animal.
Qui lui même finissait poussière.
Tel était notre destin sur terre ?
Ces espaces à perte de vue bitumés,
Où jamais rien ne se modelait.

Seigneur toujours ces rochers,
Et moi qui déambulais sur le pavé.
Encore et toujours ce sol opiniâtre.
Qui, aussi, faisait ma mine grisâtre.
Il est temps de passer à la dynamite.
Je refuse, Refusons de finir en granit
Allons, pour la danse du macadam
Le chagrin du coaltar qui s'enflamme !

Je profitais d'une évasion d'oiseaux sauvages,
Qui passait loin derrière les nuages.
A l'aide d'un lasso et d'une chaise.
Je pu fuir cette fournaise.
Pour trouver un nouveau monde,
Une terre que mon esprit ferait féconde
Me voilà comme Adam doté de la pomme
Avec pour seul projet de recréer l'Homme.

 

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(j'ai tout de même remporté le 3eme prix du concours poésie
et surtout un bon d'achat de 30 euros, la poésie : c'est enrichissant !)