Dimanche 14 Octobre :

Coûte que Coûte

 

1- Abandonner la stratégie libérale pour se caser :

Le libéralisme, en amour, appelé aussi "libéralisme sexuel" n'est qu'une solution désespérée en remplacement des vraies relations humaines. C'est à dire que nous voyons les individus qui gravitent autour du moi rendus à l'état de marchandise, sous forme de flux, de non-personnes incapables d'être sujet à une quelconque émotion. L'inhibition ne passe pas par l'aliénation. Les comportements humains sont observés, critiqués, décortiqués, et assimilés. Il en ressort qu'on y place l'action de l'autre dans la prévision, au déterminisme. Il y a plusieurs réformes possibles, celles qui sont utilisées sur le marché ; Tout d'abord, faire des rencontres, pour cela fréquenter des endroits où la drague fait rage (certains cafés, les boîtes, la plage, le camping ...). Puis dans un second temps, éviter de tomber amoureux ; de façon très simple, trouver plusieurs personnes à qui distribuer son "amour" et donc éviter de se placer dans l'optique de "l'être unique", puis, mise en concurrence des proies. La sélection est alors simple, faire semblant de présenter un petit peu d'intérêt pour la personne, et garder le dessus, afin d'en avoir le contrôle. Ensuite vous sortez avec et vous êtes content. En vérité, je vous le dis, je me refuse à détailler cette technique, car trop ravageuse.

Mais la réjouissance est de courte durée. A moins de ne pas vouloir se caser et de présenter un plaisir sadique à se faire désirer. Il est rare que cette méthode aboutisse à quelque chose. On peut espérer tout de même qu'une fois casé qu'on puisse tomber amoureux par la force du temps ou tout simplement. La plupart de ces couples avorterons ; Comment en effet peut-on arriver à aimer quelqu'un sous sa propre contrainte ? L'amour est un acte libre, il est possible de contrôler par plusieurs moyens libéraux les autres, mais à quoi cela peut-il servir si au fond le cœur n'y est pas ? Ce libéralisme n'a pas pour seul effet d'annihiler l'autre, mais aussi sa propre personne. Il est évident que le Moi disparaît totalement à travers des comportements "type" à adopter. L'attitude personnelle disparaît, mais aussi la symbiose entre les deux individus disparaît. La relation n'est pas personnelle, mais affreusement banale. Le bonheur personnel, de l'un, sera inexistant car il sera vu sous la contrainte, une façon de masquer le désespoir de la solitude par une solitude à deux, De l'autre, car il ne sera pas réellement à qui il a affaire, puisque l'autre est vide finalement.


2- Assumer sa peur, et réfléchir là dessus :


La peur qui a amené ce libéralisme est dans la peur de la solitude mais aussi dans le fait qu'on ne veut pas revivre les défaites sentimentales (Attitude du jeune Werther - Le bouffage connu dans l'Idylle Nocturne - Couple avortés trop tôt etc.). Autant dire qu'il ne faut pas revenir sur un puritanisme radical, ce serait repartir à zéro. L'idée du libéralisme est l'idée de s'armer contre un monde cruel et dégueulasse. Il faut être conscient que ces broutilles arrivent à tout le monde, l'idée de vouloir s'en protéger n'est pas bête mais au final, le bénéfice est maigre. Chacun tire les conclusions de ses défaites et se les applique, c'est peut être là où est notre erreur (formation impersonnelle). Certains deviendrons des éternels romantiques cherchant la seule perle rare, d'autres se condamnerons à ne plus vivre, d'autres encore s'appliqueront à être des salopards, d'autres oublions cette idée d'amour au profit du sexe, certains se vengerons à reproduire ce qu'ils ont subit, peut être même certains s'essayeront au libéralisme décrit ci dessus.


3 - Laisser venir.

Cela dit, beaucoup plus passerons à travers ce qui leur arrive, sans perdre espoir, et continuerons à gérer des défaites. On ne peut rien contre les défaites de ce type, mais ce qui change profondément en nous ; c'est la façon de les gérer. Nous sommes capables grâce à notre expérience passée, d'éviter les gros dégâts internes et à se prendre vraiment en main. Et même d'avoir encore plus d'expérience pour le prochain amour en cas de défaite.

L'amour est un jeu où il faut savoir miser. C'est comme à la roulette Russe, on mise, on sacrifie une partie de soi. On prend des risques ! On peut perdre comme on peut tout gagner, il faut savoir se dénuder un peu. Si la chose est réciproque, la relation viendra petit à petit. Il ne faut pas avoir peur, d'avoir l'air ridicule, ou de se prendre une veste, il faut prouver à l'autre qu'on vaut le coup et qu'on est bien évidement sincère : c'est ça miser. Il faut laisser venir, se laisser tenter à l'imprudence, au gré des rencontres. L'amour viendra tout doucement, et même si nous sommes avertis par toutes ces peurs, il faut savoir se surpasser et aller de l'avant quitte à se prendre un mur en pleine tête. C'est la meilleure façon de vivre pleinement sa vie. Et abolir cette idée sécuritaire liberale qui amène à la "non-vie"


 

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