Malaxe, mais une erreur de taille s'est glissée.

Troisième partie.

______________________


Malaxe kidnappé un samedi soir, dans une camionnette blanche, une Renault Trafic. Un ancien modèle comme on peut en trouver partout. L'homme chloroformé, était ainsi avec deux ou trois autres hommes bâillonnés et sans connaissance. Les femmes les contemplaient sans rien dire, les regardant sans traduire la moindre émotion si ce n'est que le mépris. Qui aurait pu signaler la disparition de Georges Malaxe ? Il n'avait pas de femme, il n'entretenait aucune relation avec ses voisins, personne ne le remarquait au travail, et tout le monde s'en moquerai. Sa disparition passerai inaperçue, il était comme déjà rayé des listes. Il ne restait que les impôts.

La camionnette rentrait dans une cour sombre. Les hommes sans connaissances étaient transportés en chariot jusqu'à un grand appartement, mobilier luxueux, grands rideaux rouges fermés, richesse des ornements dorés sur le plafond, un lustre éclairait un peu la pièce donnant une ambiance stressante. L'obscurité logeait dans les coins, les ombres était grandes et vaguement prononcées, la lumière jaune était instable. Les ampoules devaient être vieilles et donnait l'impression qu'il y avait des baisses de tension dans l'immeuble. Les hommes étaient maintenant déchargés sur de vieux lits en bois foncé et craquant, les draps sentaient l'humidité. Les mains étaient attachées au dossier du lit, les pieds étaient bloqués par de grandes ceintures qui faisaient le tour du lit. Malaxe était prisonnier.

Il se réveilla peu après son installation, il surpris ses membres attachés, il sentait son heure venir. Il avait plutôt peur de souffrir que de mourir, il savait très bien qu'il ne finirait pas son œuvre, mais il mourrait comme la légende des grands auteurs le voulait. Du reste, il ne lui restait peu de choses à vivre et il voyait cette dernière comme un encombrement avant la fin. Tanpis. Il faut bien mourir de quelque chose, ce n'est pas drôle de mourir de vieillesse se disait-il. Il finit par réclamer une cigarette. -Quelqu'un a une cigarette ?-.

Les trois femmes entrèrent. Une d'entre elle donna une cigarette et lui donna du feu. Il la remercie gentiment. Ces femmes commençaient à sourire, elles se regardaient entre elles. Conscientes de leurs actes. Ces ex-féministes ex-soixante-huitardes étaient d'anciennes ménagères refoulées qui ne pensaient qu'à une chose, c'était l'ordre, et en particulier celui de la demeure. Ces dernières s'étant débarrassées avec joie de leurs maris volontairement assistés, essayaient de retrouver ces années perdues qu'étaient celle de leur jeunesse. Mais celles-ci n'ayant plus d'attraits physiques intéressants s'étaient vus contraintes après plusieurs mois de dépression, de kidnapper des hommes afin d'assouvir leurs libidos, tout en gardant le contrôle sur les hommes. Elles refusaient tout bonnement d'aller aux clubs échangistes, car cela faisait mauvais genre. Et cette situation les forcerai à accepter leur triste condition; choses qu'elles refuseraient catégoriquement car ne voulant plus retourner en état de dépression. Elles en étaient venues à cette extrémité qui les existait.

Ces salopes avaient tout prévu. Finalement Georges se laissait prendre au jeu, il acceptait le verre d'eau avec la petite pastille de viagra. Et le tour était joué, il finissait couché, attaché et nu avec, sur lui, une espèce de grosse truie ridée qui parait peut méchante mais avec un vrai coté masochiste. Il jouit très vite, et son sexe qui ne perdait pas de son intensité, donna un orgasme à cette bonne femme. Il aimait ça.

Après cette soirée irréelle, il rentra chez lui et dormi. Le dimanche matin il regardait dans le Minitel rose la liste de clubs échangistes et des sex-shops de la région. Il laissa temporairement son œuvre de coté, une espèce de temporaire qui était provisoire (c'est à dire que c'était la notion de temporaire qui était provisoire.). Il ferait le test samedi prochain. En attendant, il travaillerai comme d'habitude, regardant les culs des stagiaires qui se refusaient à lui et qui pourtant ne cessaient de provoquer la tentation. Il était revenu chez lui, et il mangeait devant son radiateur, des raviolis. Il fixait les petits tuyaux de son radiateur belge qui contrairement, à un radiateur standard, chauffe plus. Il sourit lorsqu'il s'aperçut que le radiateur était source de chaleur. Il remis la boîte de raviolis huit personnes dans le frigo, il ferma la porte, et vit son inscription. Il éclata de rire. Puis il retournait à son balcon et fumait une cigarette... Vivement samedi.

Ses activités pornographiques étaient maintenant son lot quotidien à la place de son activité littéraire. Le samedi arrivait. Enfin. Il allait au Club Privé Le Feeling's Club dans le 6ème arrondissement de Paris qui accueillait femmes, hommes et couples Cet établissement était très attractif car il y avait des soirées à thème, et il y avait parfois des spectacle. Le site était intéressant car il disait que la fréquentation était essentiellement féminine. Il entrait sans grande difficulté, en mettant dans la poche du videur un petit billet de cinquante euros. La salle était éclairée de rose un peu partout, des amateurs se frottaient aux barres de fer, il y avait des femmes ici et là, sur les larges banquettes roses. Georges Malaxe s'approcha d'un couple qui était occupé. Une autre dame regardait aussi le couple. Le couple s'interrompit, Georges détourna le regard et s'apprêtait à aller voir ailleurs. L'homme dit : Vous voulez vous joindre à nous ? Georges hésitait, le but était si proche. Et puis l'autre spectatrice coupa le souffle de Georges qui allait parler : Non, non, continuez, on se mettait juste l'eau à la bouche, Monsieur est avec moi. Georges s'exclamait. Puis il accepta, en faisant signe de la tête.

Ils allèrent tout les deux sur une autre banquette. Des gens les regardaient. Georges avait mis pour l'occasion son plus beau slip. Acheté dans la semaine dans un sexe shop pas très loin du Monoprix La femme n'était pas très belle. Mais il fermait les yeux et se disait "De toute façon, du moment que ça suce tout va bien ", il bandait, il pénétra dans elle, elle commençait à sauter sur ses couilles, puis quelques minutes plus tard, elle jouissait. Gorges n'avait pas jouit. Il enchaînait une autre femme une peu plus jolie, du nom de Christine selon la gourmette qu'elle portait autour du cou et qui sautillait pendant qu'elle émettait de petits cris comme les cochons d'inde Son sexe se ramollissait, il prit du viagra pour continuer la soirée sans encombre. Il passait à la troisième femme de la soirée, une experte qui le suçait, et qui même si la forme de la bouche ne la trahissait pas, avait une habitude de sucer. Elle devait aimer ça vu la manière dont elle jouait de la langue sur le pénis de George, il la pénétra. Il finit par éjaculer dans son vagin. Il n'eut pas le plaisir de la semaine dernière. Il commandait un verre de Gin, il enfila son imperméable et rentra chez lui vers quatre heure moins le quart.

La soirée n'ayant pas porté les fruits désirés, il recommencerai le samedi d'après. Il se disait qu'il n'était pas à l'abri d'un accident de parcours et qu'il suffirait de recommencer mieux cette fois ci. Finalement, il passa les deux semaines qui suivirent de la même façon qu'il avait lamentablement échoué à la première. Il avait essayé avec un autre couple; sans succès. Des lesbiennes ; sans succès. A quatre ; sans succès. Avec une blonde vêtue de cuir ; sans succès. Il avait même essayé la masochiste ; encore un échec. Il sortait encore plus désemparé qu'à la rentrée. Et il reviendrai la semaine prochaine avec plein d'espoir. Cette fois-ci il n'eut pas le courage de s'essayer avec des femmes. Il restait là en tant que spectateur, se branlait une heure, avait de temps en temps une gâterie, puis il éjaculait avec peu de plaisir. Ces visites étaient maintenant incluent dans son rythme de vie. Il s'occupait au moins, il venait, et il oubliait sa semaine épouvantable, à la place, il regardait sa bite avec mépris. Celle qui était sa fierté quand il avait vingt ans, qui avait une réputation dans chaque trou qui passait, les trous s'en souvenaient encore. Il fuma une Malboro, pour changer de ses Philips Morris. Et il rentrait chez lui.

Il s'assit et il réécrivit. Puis il s'arrêtait brusquement. Arrachait son papier. Allait énergiquement sur son balcon. Fumait deux cigarettes coup sur coup. Et il fondait en larmes. Ça continuerai encore ...

<<< ... >>>