Dimanche 30 Septembre :

 

FORMATION IMPERSONNELLE

Cette petite fille, qui se trouvait être ma voisine, devait sans doute être âgée de sept années ou moins. Elle était toute petite, tout mignonne avec ce foulard autour de son coup. Je crois qu'elle ne m'atteignais pas même au niveau de ma taille. Elle était toute fière, toute bien coiffée. Je voyais qu'elle avait du se donner beaucoup de mal pour sonner à la maison. La sonnette doit être très haute pour elle, mais elle a réussi à sonner. Ne sachant pas que c'est elle derrière la porte, je n'ouvre pas la porte, (Précisons : J'ouvre la porte lorsque je suis tout seul à la maison, ou qu'on me le demande, ou bien lorsque j'attends de la visite > Or il n'y avait aucune de ces conditions effective à ce moment où je regardais la télévision.) Je n'ouvre donc pas la porte, et je patiente sagement que quelqu'un y aille afin de reposer ma disposition au cas où... (...on me le demanderai). Je me pose en retrait dans le couloir discrètement pour suivre tout de même la scène.

On a été ouvrir, la voisinette sort un grand sourire en tanguant sur ses jambes, elle faisait une petite danse qui la rendais vraiment attendrissante, dur de résister. On tombe vite sous le charme de cette enfant qui vous montre toute ses dents. Elle était très gentille, je pense que nous étions comme un miracle pour cette petite. Je présume qu'elle pensait ; Ah on ouvre, regardez comment je suis belle, comment vous allez ? Et regardez mes beaux cheveux... Elle vous fait un grand sourire toujours en se dandinant et vous dit maladroitement : Scout' ... Deu.. France.

Vraiment, je souriais, je me disais : je vais faire ma bonne action de la journée. Je vais lui donner deux euros, elle sera contente, et moi aussi. Je me mettais à la quête d'une petite pièce... quand j'entend : Non-merci, ça-ne-m'intéresse-pas. Au-revoir.

Et la porte se referme brusquement sur ce petit ange qui ne comprend pas.

-j'ai pleuré-

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