D O S S I E R S . D E . L A . M A G I E . D U . M O N D E . : . N.3

..... L E . N A I N . .\\ ..S O C R A T E . \\ . M A M I E
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..................... L E .. M Y T H E .. D E .. L A . C A V E R N E .

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"Et là, INCROYABLE"

Non, en fait je plaisante, je ne vous cacherai pas que pour vous monter cet article, j'ai pris mes réflexions à l'envers. Il est sûr que je connais le salon de ma grand mère avant de connaître ce tableau de Le Nain. Mais procédons comme si vous le ne saviez pas...

Une fois rentré à Croix (59) chez ma grand-mère je découvre avec étonnement ce dont j'étais victime depuis tant d'années. Voilà que ce qui est la mère et le père dans le "Famille de paysans dans un intérieur" se retrouvent découpés, encadrés et isolés de leur famille. Comme prisonniers, on leur inflige ce mauvais traitement que de violer leur image initiale. Le paysans se trouve en dessous de sa femme alors qu'ils se trouvaient dans l'éternel au même niveau. Rien que ce détail de position montre que j'étais dans l'erreur depuis le début (du temps où j'étais dans le salon de ma grand-mère avant de rencontrer le vrai tableau au Louvre.)

C'est, je trouve, une erreur grave. Deux clous ont été plantés sur un mur, on y met une représentation d'une œuvre, donc nous sommes dans l'évocation de l'oeuvre originale. Et pourtant, nous bafouons l'ordre et le sens du tableau de 1642. Ce sont d'ailleurs ici deux reproductions qui sont même des canevas. Bref on voit ici les retombées d'une aura aussi maladroite qu'une rumeur. Mais ce n'est pas le plus important.

Le plus impressionnant c'était juste à coté la présence de la télévision. Voilà que le salon de ma grand mère devenait cet "intérieur" si bien nommé par Le Nain. Et cet "Intérieur" dans lequel le mythe de la caverne se recréait. Le feu qui était une lumière artificielle dans le tableau devenait une télévision. La paysanne était alors bousculée par l'écran, le père attrapait des plaques sur le visage, ma sœur et moi devenions les enfants plongés dans notre fausse lumière (donc une obscurité cachée).

Il nous suffisait à accomplir en un seul mouvement pour sortir de cette illusion. Il fallait répéter nous même le mouvement suggéré plus tôt par Le Nain.

"Levons les yeux vers ce tableau" :

Notre aveuglement montré dans cette peinture, nous pouvions alors être en capacité d'atteindre la vérité. Peut être d'ailleurs était-ce une des fonctions de l'Art ? Et peut être même s'agissait-il pendant un court instant l'histoire de l'Homme qui se dessinait devant nous ?

 





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D O S S I E R S . D E . L A . M A G I E . D U . M O N D E : N°3