Et souviens-toi ...

Oh non... Pas ce soir... Pas ce soir ... Il m'arrive de confondre les jours, pas la journée d'hier avec celle d'avant hier, mais carrément aujourd'hui avec hier avant ou avant avant-hier, enfin je ne sais plus. Je perd mes affaires, j'ai perdu deux verres, une carte, une montre, un porte monnaie, un paquet de cigarette, un briquet, des papiers, un CD de mes photos de mes voyages, un gros morceau de pâte à fixer, et et.. Euh.. j'oublie tout , j'oublie tout... j'ai encore perdu deux piles, plus celle du mp3 que j'ai également perdu... Tout ça rien que cette semaine.

Ça me rend fou ! DIMAnCHE.. On est Dimanche. J'ai cru que quelqu'un m'emmerdait. Mais après avoir placé un bout de scotch sur ma porte, je me suis rendu compte que personne n'était entré dans ma chambre durant mon absence. Mais bordel de bon dieu, c'est encore pire... Je perd la tête. Et si, j'atteignais mes limites, j'ai trop bu ?

Mais il faut rester calme, mais je ne peux même pas rester calme, parce qu'on m'engueule quand je perd mes affaires, et puis c'est énervant de se savoir fou. Moi qui croyait avoir une telle maîtrise de soi, me voilà habité par quelque chose qui me fait perdre conscience au moment où j'abandonne les objets en question. Je sens tout à coup, comme une fièvre, je ne suis plus le même. Je divague. Il doit m'habiter jusqu'à la moelle. Je le sens il est là il est tout près, il résonne en moi. Et j'ai pas bu d'abord. C'était hier soir, ou avant. C'est une espèce de Horla en vous, il vous guette, et vous y penser tout le temps.

Ahhhhh !! Les murs deviennent gigantesques, poppers puissance 15, oué mecs. C'est comme cette nuit de l'enfer, ma rencontre avec le diable, si tu m'entends, "lâche moi les couilles par pitié." (Et je veux des réparations.)... Ma rencontre avec le diable, vous avez l'impression d'être dans une "chanson" de Bjork, vous perdez tout repères, vous voyez la magie, et vous tombez dans un gouffre qui finit une fois que votre cervelle a décidé de prendre le dessus. Je suis spectateur impuissant à la merci de mon cerveau ou du diable. Ma conscience n'a aucune prise. Je dois avoir quelque chose ce n'est pas possible. Ça résonne comme dans "virgin suicide" d'AIR. Bordel bordel bordel. Je n'ai pas ce tempérament là, je perds contrôle ! Je suis réduis à néant, il n'y a plus rien à faire pour ... Punaise mes os ne veulent plus craquer, je sens ce poids qui me compresse, comme ces grosses machines qui aplatissent le macadam fumant. Mes os sont de macadam, ça devient lourd, oppressant. Je ne suis pas un superhéros, mais le peu de pouvoir que j'avais est en train de disparaître. Mon dieu accordez moi pour une fois votre aide ou accordez moi votre pardon.

C'est dedans, tout à coup on devient patraque, on ne sait plus quoi, ni comment, ni rien. On ne pense qu'à lui (le Horla). Pendant qu'on continue à se gâcher soi-même, et à disséminer je ne sais pas trop où toutes les formes d'héritage pour les X ou les Y. Tout perd de son sens, il devient une obsession. Comment vais je le faire, le réaliser ? Il se concrétise petit à petit, il faut l'étouffer ce "Horla". Cette dératisation devrait être une réussite, je n'ai pas le droit à l'erreur.

Mais en attendant, je réfléchis à fuguer à Saint-Jacques-De-Compostelle pour "espérer quelque miracle inattendu". Vous êtes prévenus, j'irai à St-Jacques-De-Compostelle. Tout ira bien. Je suis encore là.
IP5 : L'île aux pachydermes oui...


<<< ... >>>