D I M - 2 0 - S E P T

LO-HIC
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J'ai découvert le 16 septembre que j'avais été taggé sur Facebook sur une vieille photo postée le 14 septembre. J'avais oublié cette photo. Il me semble que je l'ai prise en 2005. Je ne sais pas comment cette photo s'est retrouvée là. Je devais donc avoir 16 ans, et dans la fougue de mon adolescence, j'ai dû certainement l'envoyer à des gens. C'était peut être la grande mode à ce moment, faire des photos un peu érotiques avec une position de crâneur, limite méprisante. Qu'est ce qui a bien pu me passer par la tête pour faire cette photo. Soyez sur qu'aujourd'hui je n'aurai pas cette indélicatesse crade pour oser me prendre sérieusement dans ma salle de bain. Quoique, j'y repense et je retrouve une autre photo dans un autre ton, la photo de l'article du Vendredi 06 Février.

Cette photo me gène, je ne m'y reconnais pas, je n'ai pas envie d'être hype aujourd'hui. Mon corps n'est pas un objet de mode sérieuse, il est un objet tabou, réservé au sexe. Je dois être victime de beaucoup de frustrations pour dire ça, mon corps est un fétiche que l'on cache et qui ne peut être montré que par dérision.

Je me souviens de ma maigreur de mes côtes que l'on voyait, de cet immense cassure que l'on voyait lorsque je rentrais mon ventre, du contour des os de mon bassin qu'on devinait aisément, de mes hanches inexistantes. Bref, tout ça avant que je ne sois bien portant pour ne pas dire flasque. Je me souviens de ma prof de philo de terminale qui un jour m'a croisé, sur le lieu du crime, "Loïc ? C'est toi ? (-oui) Tu as grossi ! (-ah bon ??)". Le lieu du crime, c'est le Bar. La Bavik et les Cacahuètes ont eu raison de mon corps. La Bavik pour le ventre, les Cacahuètes pour les hanches.

C'était un peu la vie à la Gainsbourg, se saouler la gueule sous les lampions oranges, accroché au comptoir, dans la bonne humeur. Suite à de forts maux d'estomacs j'ai, de mon propre chef, cessé la bière... Je suis alors passé au vin. Le truc c'est qu'on y croit, à la vie prophétique à la Debord, Léotard, Baudelaire, Bashung, etc. C'est assez drôle de parler d'alcooliques célèbres. Mais en vrai, combien d'alcooliques anonymes pour un alcoolique célèbre. Et vus leurs états aux alcooliques célèbres, pourquoi ça garde une bonne réputation ?

L'alcool est omniprésent. Une soirée sans alcool, qu'elle soit pour un étudiant, un artiste ou un mal baisé paraît impossible. Je me surprenais dans un Bar hier devant un Thé. Je me suis un peu emmerdé avec mon thé, je me suis rendu compte d'une difficulté à éviter l'alcool hier. Il faut réapprendre la vie sans alcool ; encore plus dur lorsqu'on fréquente les bistrots et d'autres étudiants. Il est temps de se secouer un peu et de se faire un peu violence. Pauvre Capitaine Haddock.

 


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