L U N - 0 2 - N O V

L ' I M P O S T U R E . D E
L A . M O R A L I S A T I O N
D U . C A P I T A L I S M E


Magnifique autocollant du NPA

 

Le Capitalisme n'est pas moral par définition. Pour vous faire le cours rapidement ; Il y a les Capitalistes d'un coté et les Prolétaires de l'autre. Les Capitalistes ont une chose : l'argent. Les Prolétaires en ont une autre, la force de travail. Capitalistes et Prolétaires se rencontrent pour s'échanger leurs atouts. Le Capitaliste possède les outils de travail, c'est un investissement. Le Prolétaire travaille sur les outils du Capitaliste. Le Capitaliste achète la force de travail du Prolétaire et il revend la production issu du travail. C'est là où le Capitaliste réalise son bénéfice. Il fait sa marge entre le coût du travail (parfois et des matières premières) et la vente de la production finale. Il amortit dans un premier temps son investissement, puis il ne réalise ensuite que du bénéfice.

Le but alors du Capitaliste est d'avoir plus d'argent. Il accumule, il devient encore plus riche. Le Prolétaire a pour but d'acquérir du capital comme le Capitaliste pour ne plus avoir à vendre sa force de travail (soit il devient lui même Capitaliste, soit il devient indépendant, il s'achète l'outil de travail, et ne travaille plus que pour lui même), mais en règle générale, le Prolétaire n'a pas les moyens pour avoir plus d'argent. Le prolétaire est condamné à le rester.

Le problème moral du Capitalisme, c'est qu'il ne donne pas les moyens aux Prolétaires d'avoir la part réelle de ce qu'ils font. Le Capitaliste n'a que plus d'argent que parce qu'il en a déjà. Cet argent est obtenu par héritage, ou par le loto, ou par le prix de lourds labeurs effectués toute la vie.

Voilà le tableau théorique de départ.

Seulement, en plus il existe d'autres choses encore plus immorales. Le chômage en est une qui est peut être la plus grave : Le chômage est orchestré par les Capitalistes afin de faire en sorte que les Prolétaires soient mis en concurrence, par effet d'offre et de demande, le prolétaire se voit obligé de vendre sa force de travail encore moins cher, il n'y a pas de 'main invisible' ici car ce sont les Capitalistes qui contrôlent les outils de travail, les Capitalistes font le choix de laisser une partie de Prolétariat au chômage. En diminuant par la concurence entre travailleurs/chômeurs le salaire des actifs; le Capitaliste peut alors avoir encore plus d'argent.

Mais il faut aussi ajouter la peur qui règne autour du chômage, les très pauvres sont là pour effrayer les travailleurs, afin qu'ils s'accrochent plus à leur travail et donc augmenter leur productivité, donc une fois de plus faire gagner plus d'argent aux Capitalistes. Et pour ajouter à ça, ne pas travailler est mal vu, on est un assisté, un flemmard qui ne fait pas parti en l'occurrence de "la France qui se lève tôt". Mais pose-t-on la question de l'énergie dépensée par le Capitaliste au travail ? Et pose-t-on la question de savoir quel est son niveau de vie en comparaison à celui qui n'est pas au travail ?

La crise que nous traversons n'est ni plus ni moins qu'un déséquilibre trop fort entre le Capital et le Travail (phrase de Marx). C'est parce que les Capitalistes ont trop d'argent en comparaison avec les Prolétaires que l'économie capitaliste est en crise. Rappelons que la crise a commencé sur les subprimes en Amérique, les banques (Institutions d'accumulation de Capital) ont prêté de l'argent à des Prolétaires qui, n'ayant pas vendu assez cher leurs forces de travail, ont dû s'endetter car leur Salaire ne permettait pas de rembourser les prêts.

C'est la boulimie des Capitalistes, à toujours chercher plus d'argent dans la poche des Prolétaires et maintenant dans celle des États (Organisme de Redistribution des Richesses) qui est responsable de cette crise.

Et cette "moralisation" voulue, qui n'est qu'en faite traînée de poussière, ou, si vous préférez, "rendre le Capitalisme un peu moins immoral", n'est pas près d'avoir lieue. Il semblerait même bien que l'on prend plaisir à réformer tout ce qui est mis en comparaison avec la sur-immoralité du Capitalisme. On se souvient que le MEDEF (syndicat des Capitalistes) et l'UMP (Parti des Capitalistes et/ou de ses sympathisants) criaient à la comparaison entre les salaires des Grands Patrons et des joueurs de Football : Sachez que ce sera réformé :

Jeudi 29 octobre, l'Assemblée nationale a voté - par 91 voix contre 22 - la suppression du droit à l'image collective (DIC) des athlètes professionnels dans le cadre de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2010. Ce dispositif, mis en place en 2005, autorisait les clubs professionnels à exonérer de charges sociales jusqu'à 30 % des salaires de leurs joueurs. L'argument était de rémunérer davantage les vedettes des terrains pour les attirer, ou les retenir, en Ligue 1.
(Source : Le Monde.fr)

A ce détail près qu'un joueur de foot est à sa façon un prolétaire. Le joueur de Foot vend aux clubs son savoir-faire. Les clubs se déchirent un joueur pour sa rareté. Une équipe de Foot est composée de joueurs, si les joueurs ne sont plus là, il n'y a plus de Foot. Par contre, si le patron est absent de son entreprise, rien ne s'arrête, l'entreprise continue de fonctionner et continue de rapporter de l'argent. Les places des grands patrons sont un moyen de donner l'illusion de la moralité du Capitaliste. Les Capitalistes supervisent ensemble des systèmes pour avoir de bonnes places dans les entreprises, pour démontrer que, comme tout le monde, ils travaillent. Et d'ailleurs, ce n'est pas tout à fait faux, le grand patron travaille à ce que les marges des entreprises soient suffisantes pour rapporter beaucoup, beaucoup d'argent aux Actionnaires (ceux qui sont Capitalistes -avec un capital- et qui n'ont pas le courage de s'occuper eux-mêmes des outils de travail et de la supervision des Prolétaires).
Même si, joueur de foot ou pas, on doit payer des impôts, je souligne ici, la différence de cas entre le Banquier et le Footballeur, et aussi l'énorme différence de traitement de la part du Trésor Public pour chacun de ces cas, on montre le banquier du doigt mais on tape sur le joueur de Foot, c'est dire quel est le parti-pris de ceux qui nous gouvernent.

Il faut aussi parler de la comparaison du "Cadeau" fourni avec le bidon de poudre pour laver le linge (le cadeau BONUX) pour justifier la distribution des Bonus aux grands patrons et traiders. Sachez aussi que c'est terminé : j'ai vérifié la semaine dernière à Carrefour. Il n'y en avait pas un seul. Peut-être l'entreprise Bonux a retiré son cadeau, trop cher et inutile, de la boîte pour économiser le coût de production de la figurine, pour le distribuer à ses actionnaires... Peut être.

Rien ne tient.



Parlons en plus des autres mesures qui elles concernent le Capitalisme. L'objectif du G20 est de taper sur les paradis fiscaux, il va essayer aussi de limiter la "prise de risque" par les institutions financières (Institutions d'Investissement), il va aussi essayer de culpabiliser les grands patrons et les menacer presque sérieusement de contrôler leurs salaires et va aussi "Réformer les institutions internationales de Bretton Woods (le FMI et la Banque mondiale notamment) afin de rehausser leur efficacité".

La solution envisagée pour faire face à la crise est une nouvelle couche de Libéralisme. On veut créer de nouveaux marchés pour réinstaller une prospérité économique. Bref, il ne sera pas question de donner d'argent aux prolétaires pour rééquilibrer la balance entre Travail et Capital.

Le Capitalisme est frappé par le syndrome "Tourdefrance", c'est une technique qui en cas de dopage permet de faire tomber quelques têtes (ici, les paradis fiscaux) pour donner l'illusion que le Tour De France est nettoyé, de nouveau propre. Cette technique vise à regagner la confiance de ses supporters et même si la pratique du dopage est restée courante, le Tour De France a acquis une nouvelle respectabilité en attendant la prochaine crise.

Mais ça ne s'arrête pas là. Ils sont tellement gourmands et radins, qu'ils ont inventé une nouvelle technique pour s'enrichir mais cette fois ci avec le consentement des Prolétaires (pour calmer leur grondement). On va faire croire que baisser les impôts (TVA) des restaurateurs engendrera une baisse des prix dans les restaurants -quelle drôle d'idée !- Il y avait plus simple, pourquoi ne pas avoir augmenté la part de l'état dans les Tickets Restaurant ? Et ça a marché ! Tout le monde s'est encore fait dupé ! Ce n'était en fait qu'un cadeau fiscal à nos amis restaurateurs (qui sont Capitalistes aussi)...
C'était dur à voir... C'est vrai.

Vous avez une seconde chance pour vous rattraper.
Le gouvernement veut aussi supprimer la Taxe Professionnelle pour renforcer dit-on la compétitivité des entreprises... Cherchez l'erreur !

 

Et n'oubliez pas ;
"Ohh, mais dites donc, mais y'est pas écrit bécasse, ici
CHOISIR BONUX, C'EST UNE QUESTION DE BON SENS"



<<<...>>>