Jeudi 06 Décembre à 01:06

Identités ?

(Toujours en travail sur l'identité... au cas où X n'a pas compris)

Je parle encore d'existentialisme. Vous avez dû remarquer qu'à travers les listes des morts, j'ai essayé de réfléchir sur la notion d'identité ;
Qu'est ce que l'identité ? Je vais vous répondre honnêtement, je ne sais pas. L'identité dépasse bien entendu la nationalité, elle dépasse aussi celle du nom et du prénom. Sur quoi se rattache précisément l'identité ? Le but est de trouver quelque chose qui est unique en chaque individu et qui reste, qui perdure, de la naissance à la mort. Or il semble bien que je n'ai rien trouvé non plus. Du coté individuel, j'ai essayé de montrer dans les listes des morts qu'on peut changer notre façon de percevoir les choses, notre façon de réagir, notre façon de penser tout simplement. Alors je me trouve au point de Socrate, "tout ce que je sais c'est que je ne sais rien", et le tout couronné par Descartes "je pense donc je suis". Très Drôle.

En réalité, dans les listes des morts à chaque fois qu'un Loïc Six meurt (ce dont certains doivent rêver la nuit), il y a un changement, le Loïc Six Premier est différent du Second puis du Troisième etc... Ce sont des personnages différents. Quel est leur point commun ? Décidément, tout ce que je sais c'est que j'existe car je pense et je ne sais rien. Vais-je un jour apprendre quelque chose ? Serions nous ces disques durs sans logiciel d'exploitation, des disques durs non-immatriculés et identiques en quantités énormes qu'on remplirai de choses floues ? Encore plus Drôle...

Je me résous à croire qu'il n'y a pas d'identité, qu'elle n'existe pas. Que nous sommes tous idem. Que nous avons tous les mêmes pensées et les mêmes attitudes. Mais le problème c'est que nous ne sommes pas tous pareils. Alors je me suis résolu à croire que nous étions tous différents. Mais là ça dérappe aussi, puisqu'il n'y a pas une différence tangible contenue dans chaque homme. Ah ! Je tiens peut être une certitude de l'identité, celle de l'identité sexuelle ! Une fois déterminé, si on sait ce que l'on aime, que l'on veut, et qu'on ose répondre à une envie émotionnelle et physique, nous savons ce que nous sommes, ça tient de l'évidence, c'est un fait dont on peut être sûr, enfin je crois. Drôle hein ?

Mais il faut avouer que c'est assez tordu, que de reposer son identité sur sa préférence sexuelle. Cela dit, petite parenthèse, il parait qu'il y a des gens qui font un "Anti-Existentialisme" de leur sexualité (Existentialisme : en gros, c'est l'existence qui précède l'essence), ainsi ces braves mettent leur existence au service de leur essence. Mais il est vrai qu'il y a une réelle tentation à devenir un abonné de certains milieux, d'une certaine culture, le repli sur son essence. Ce n'est pas très compliqué, sachez que lorsque vous changez de sexualité en profondeur, vous remettez tout en cause, y compris tout un gros morceau de son identité à soi, ce qui fait qu'on est. Alors, la quête de nouveaux repères parait primordiale, la reconstruction d'un environnement semblable à son nouveau moi, une attitude à adopter etc... On se retrouve vite cloisonné à cause du identification abusée. Hyper Drôle.

Et si l'identité, c'était cette histoire de disque dur, parce que bien que ces Loïc furent les mêmes mais différents. Des disques durs qui tournent sans relâche, et qui enregistre ce que vous vivez. Sachant qu'il n'y a pas d'essence avant l'existence. Si à notre naissance nous étions tous les mêmes ? Si nous étions tous vides, sans essence aucune ? Et qu'en fait notre différence personnelle résidait dans ce que nous vivons ? Parce qu'en fin de compte, la seule différence à ces Loïc Six c'était leur kilométrage dans la vie, et ça expliquerai le fait que nous changeons. Ah je suppose vachement bien. Et si, peut être, -pour conclure- qu'on proposait un truc Super Drôle genre ceci ;

Sommes nous ce que nous avons vécu ?

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