Lundi 26 Janvier.

Le Mépris des Capit-eux


La semaine a été dure, riche en révélations. Il est sur qu'après un texte comme 'Fabulation de l'indifférence' le monde n'est plus le même. Il se re-dessine et il devient d'une clarté préoccupante. Les choses vont tellement vites que ce que je vous écris là, ce n'est plus ce qui me rempli à tout moment d'une vaste mélancolie lorsque je fume une cigarette, lorsque je marche seul, que je suis dans le métro, ou à Tourcoing. Non, ça y est, je pense déjà au delà. Les mythologies démontrées et démontées, il ne me reste plus qu'à expliquer, à tenter moi aussi d'avoir affaire à un Humain dans le miroir. La méthode employée consistait à se détourner de sa propre vérité pour plutôt confronter (à la Socrate) deux vérités ou plus, à écouter (sans participer) les gens disputer les uns contre les autres. Je tentais d'avoir une raison à ce qui fait que mon éthique n'est pas partagée par tout le monde alors que j'ai la franche certitude que l'amour de l'Humain doit être la priorité absolue. Le problème étant de voir pourquoi des hommes en viennent à s'oublier eux-mêmes et à oublier les autres. Je décidais d'être radical et de rompre cette histoire de "compromis" (principe de réalité) qu'on appelle la politique, voilà (de toute façon c'était fait depuis longtemps). Mes conclusions après ces observations, ce qui ressortirait de leurs discours ce serait une vérité de la méta-politique sur une tendance de l'homme à échapper à l'humain : J'aurai ma raison.

Et je n'étais pas surpris finalement que nous étions assujettis à ces mythes, que l'Humain s'il pense, peut parfois aller trop loin et à s'occuper d'affaires qui lui sont peut être trop hautes et qui lui font même oublier l'intérêt principal qui est sa poire en tant qu'espèce sur cette grosse patate qui est la terre (l'essentiel primordial). Sachons-le, s'il faut avoir une idée sûre dans le maintenant, c'est celle là. Le dernier mythe auquel j'ai eu affaire et qui est un des plus tenace dans notre société c'est celui du "Con". Un con, ça n'existe pas. Le con existe seulement lorsqu'il entre dans notre vocabulaire, ce qui est d'ailleurs terrible avec "con" c'est que l'idée même qu'il puisse en exister renforce toute mythomanie collective et nous enfonce un peu plus dans l'asservissement du cerveau (voilà pourquoi on n'est jamais sur de ne pas être con). C'est un dispositif démonstratif de re-mise en confiance, mais j'y reviens après. Nous sommes tous, potentiellement capables de comprendre les mêmes choses, il suffit simplement d'apprendre, et surtout d'acquérir une méthode, et c'est une qualité que tous les hommes ont. Un ordre naturel, avec ou sans QI, où des hommes sont hiérarchisables dans l'intelligence ; c'est nul, ça n'existe pas. Cet ordre qui n'est pas naturel devient réalité seulement au moment où on distribue de manière inégale le savoir et surtout la capacité de réflexion. Le con, c'est quelqu'un qui conçoit mal, on le trempe jusqu'au fond de la boîte crânienne dans la connerie : C'est un cerveau encrassé et qui ne se lave pas beaucoup les idées, faute de marées mises à disposition.

Or notre société fabrique des cerveaux encrassés, je "vends à Coca Cola du temps de cerveau humain disponible". Dans la mesure où c'est notre société elle-même qui fabrique les cons, il devient absurde de dire que celui-ci ou celle-là est naturellement conne. Sans me compromettre je dis; Le con est en vérité un sinistré, un mutilé de l'idée, une tête vidée, les cons sont soumis à la préoccupation constante... Je n'ai alors pas de haine, ni de mépris. C'est de la compassion pour celui qui me croit ennemi, de la désolation pour mon cœur et de la misère pour ma colère. Ces préoccupations qui les encrassent, fabriquées par notre société nous ronge depuis longtemps, l'occident l'a toujours été. > Impossible de l'expliquer mais je peux vous dire qu'il existe et qu'il a existé sur des continents entiers des civilisations non matérialistes, ou encore des civilisations qui ne connaissent pas le progrès et qui s'en accommodent très bien. Nomades, Tribus et Indigènes, autant de mépris derrière ces mots (dispositif démonstratif de re-mise en confiance) pour nous convaincre que nous sommes bien les meilleurs.

Pourtant ceux là devaient être beaucoup plus avancés que nous, il n'y a pas que la technologie, il y a aussi l'Homme (on devrait l'avoir compris depuis le temps que j'en parle). Ils devaient avoir tellement bien assimilés les règles essentielles de la vie qu'ils ne devaient plus éprouver le besoin de fabriquer des télévisions, des canapés, des voitures et des cuisines équipées. En tout cas, ils devaient sans doute voir la mort en face. Il n'y a qu'en occident que nous n'avons pas compris ça (et nous l'avons bien exporté puisque notre monde entier est occidental à présent.). CONFORT, CONSERVATION, POSSESSION (CCP) : Trois ingrédients qui nous apparaissent indispensables pour vivre, tellement vrai que nous allons jusqu'à croire que cette triade est dans la nature même de l'homme. Voilà ce qui crée le capitalisme ou peut être voilà ce que le capitalisme crée.

 

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